ANGKOR et Les Civilisations Khmères...
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Un très Grand Royaume, autrefois
puissant...
De tous les peuples indochinois, les Môn et les Khmer sont parmi les premiers à s'être installés dans la péninsule. Ce n'est qu'au premier siècle de notre ère qu'une civilisation khmère se développa, sous l'impulsion d'un processus d'indianisation très profond.
Le premier Royaume du Cambodge, le Funan des Chinois, adopta la langue et l'écriture indiennes, le Sanskrit, les lois et les techniques de l'Inde.
Ses Rois adoptèrent la conception Indienne du Devaraja : le Dieu-Roi.
C'est par le Cambodge que l'Hindouisme et le Bouddhisme ont pénétré dans ce qui deviendra plus tard l'Indochine.
Le
Royaume du FOU-NAN ou NOKOR PHNOM
La formation de l'Unité Khmère
Le Royaume plus Vaste que le Cambodge
Actuel
Le Royaume du Fou-Nan ou Nokor Phnom
C'était depuis très longtemps, plusieurs groupes de populations de différentes origines ethniques, dirigés par leur chef respectif, venaient s'installer sur la Terre du Cambodge.
Malgré ses querelles d'origines et ses divergences, ils vivaient ensemble sur cette terre jusqu'à la création d'un Etat qui s'appelait "Nokor kok Thlok".
La population de "Kok Thlok" était de nationalité "Khemarak" ou "Khmère". Leur chef était une femme nommée "Neang Neak"(ou Naga) ou (LIV Yi d'après la documentation chinoise). "Neang Neak" était très douée et intelligente pour diriger cet Etat, jusqu'au jour où arrivaient de grands nombres commerçants venant des pays voisins ou lointains, surtout les Indiens et les Chinois.
Parmi ceux qui arrivaient à "Nokor Kok Tlok", un brahmane (ou Preamane) nommé "Kaundynia" (ou "Preah Thorng" par le conte khmère, ou "Hun Tean" par la documentation chinoise), avait entré avec son armée vers " année 68 " et pris "Kok Thlok" par la force.
Après avoir gagné la guerre, "Hun Tean" se proclamait comme "Roi de Kok Thlok" et il épousait "Liv Yi", puis elle se nommait ensuite "Preah Somâ"(nom sanskrits signifie la fille de la lune).
Le Roi "Hun Tean" a déplacé la capitale de "Kok Thlok" à côté de "Ba Phnom"(dans la province de Prey Véng actuelle). Cette nouvelle capitale s'appelle "Nokor Phnom", et on disait que par leurs accents les chinois prononçaient "Fou-Nan".
"C'est au début de l'ère Chrétienne que la région de la vallée du Mékong était entrée dans l'histoire; les Annales des voyageurs chinois de l'époque évoquaient alors fréquemment l'existence de la thalassocratie du Fou-Nan, un empire situé à Oc-Eo sur le golfe du Siam (à côté de l'actuelle ville vietnamienne de Ha-Tien), au confluent des influences de l'Inde et de la Chine. Ce double apport culturel et économique fut déterminant pour le Royaume Founanais; du IIIe au VIIe siècle, il était devenu la grande puissante de la région, entretenant des relations suivies avec la Chine tout en ayant largement adopté le modèle culturel Indien".
(En 706, le Tchen-La fut divisé en deux Royaumes Khmers. La moitié Nord, l'actuel Laos, devint le Tchen-La de terre et la moitié sud, le Tchen-La d'Eau (le Cambodge), qui tomba sous la domination de pirates des Royaumes indonésiens de Java).
"Nokor Tchen-La" est situé dans la région du sud du "Laos" actuel. La population du "Tchen-La" pense que leurs ascendants étaient un "Ta bos" nommé "Kampu" et une déesse "Merea".
On ne sait ni l'époque de la naissance de "Nokor Tchen-La", ni le nom du Roi qui régnait ici. Mais on sait que "Tchen-La" devait apporter chaque année leurs biens à "Nokor Phnom" par obligation.
Si, elle lui permettait de commercer avec les pays étrangers, son ouverture sur le mer rendait par contre le Tchen-La d'Eau assez vulnérable aux invasions étrangères. Elles ne manquèrent d'ailleurs pas de déferler de Sumatra et surtout de Java dont il devint progressive le vassal, d'autant plus facilement que des querelles dynastiques divisaient le pays. Mais c'est aussi de Java que devait venir le salut. Un jeune prince Khmer y avait vécu en exil après avoir été écarté du pouvoir. Il revint au pays, s'y fit couronner et régna sous le nom de Jayavarman II. Il affranchit le Cambodge de toute souveraineté vis-à-vis de Java et fonda la Royauté Khmère en 802 sur la montagne de Phnom Kulen, à quelques kilomètres au Nord-Est de l'actuel site Angkor. Erigeant le premier Linga Royal sur la pyramide de Rong Chen, il instaura le dieu-roi, le "Devaraja".
La Formation de l'Unité Khmère
A l'époque de Tchen-La (c'est à dire l'ancien Cambodge), autre Etat indianisé, tente de se libérer de la tutelle du Fou-Nan.
A la mort de Jayavarman, en 514, l'un de ses fils, né d'une concubine, monte sur le trône en faisant assassiner l'héritier légitime. Un parent de ce dernier, Bhavavarman, s'enfuit au Tchen-La et épouse la princesse héritière. Par ce mariage, Bhavavarman devient Roi du Tchen-La. Dans la seconde moitié du VIe siècle, Bhavavarman, aidé par son frère Citrasena, entreprend la conquête du Fou-Nan.
Le Royaume du delta, affaibli par les inondations catastrophiques du Mékong et par les épidémies, n'oppose aucune résistance. Dès la fin du siècle, la majeure partie du delta du Mékong est occupée. La dynastie de Fou-Nan doit se réfugier dans l'île de Java, une des possessions du Royaume du temps de sa grandeur.
L'unification du Tchen-La et du Fou-Nan largement amorcée, Bhavavarman agrandit son territoire vers le Nord, le long du Mékong, vers l'Ouest et enfin vers l'Est, aux dépens du Champa, l'autre puissant Royaume de la péninsule. Cependant le fait majeur de ce règne demeure le début d'unification du Tchen-La et du Fou-Nan. De cette fusion naîtra le Cambodge.
Un Royaume plus
vaste que le Cambodge actuel
A la mort de Bhavavarman, au début du VIIe siècle, son frère Citrasenan lui succède sous le nom de Mahendravarman; règne bref, pendant lequel le Tchen-La inaugure une politique d'amitié avec le Champa. Le fils de Mahendravarman donne sa fille en mariage à un prince Cham et achève la conquête du Fou-Nan. Il établit sa capitale Içanapura (site actuel de Sambor Prei kuk), à l'Ouest de Tonlé Sap, où se manifeste un art qui offre les prémices de l'art khmer.
Ses sucesseurs, Bhavavarman II et Jayavarman Ier, poursuivent la politique d'expension de leurs pères. A la mort Jayavarman Ier, en 681, le Royaume s'étend de la côte du golfe du Siam à la région du Bassac, sur le moyen de Mékong. Les rois khmers sont à la tête d'un Royaume plus vaste que le Cambodge actuel.
Le Phnom Kulen, a la forme d'un nid daigle inexpugnable , était cependant , très difficile à mettre en valeur et en culture . Cest pourquoi , après un demi siècle, Jayavarman II décida de transférer sa capitale dans la plaine et fonda Hariharalaya ,dans la région de Roluos ou il séteingnit en 854.
Son neveu Indravarman Ier construisit la pyramide de Bakong et initia le système dirrigation et dagriculture intensive qui allait faire la puissance du Royaume . Loeuvre d'Indravarman Ier fut ensuite largement développée par son fils Yaçovarman Ier qui créa la capitale « Puri », une vraie ville en dur, aux limites précises . Cette première Angkor fut Yaçodharapura , elle devint le centre dun gigantesque empire qui sétendait jusquau Viet-nam , au Laos et la Thailande actuels .
Chaque roi devant créer sa propre capitale , les constructions se multiplient autour du site initial et pendant les siècles de gloire et de combats épiques qui suivirent , Angkor resta la Capitale Royale pratiquement sans interruption , sauf de 921 à 944 lorsque le roi Jayavarman IV émigra à Koh Ker , à cent kilomètres au Nord-Est. Rajendravarman, son gendre , restaura la cité royale , édifiant les temples du Mébon oriental et de Prey Rup, puis il partit en campagne contre le Royaume du Champa dont il saccagea le temple de Po Nagar .
Batailles contre les Chams, Birmans, Siamois, Vietnamiens et constructions de nouveaux temples se succédèrent ensuite à un rythme effréné . Suryavarman II construisit limmensément célèbre Angkor Vat, défit les Chams et sempara de leur capitale Vijaya en 1145 puis fut à son tour vaincu par eux en 1149. Après sa mort , en 1152 , le Royaume traversa des années difficiles , les Chams ravageant Angkor en 1177.
La puissance et la gloire des Khmères furent restaurées par loccasion au trône de Jayavarman Vll (1181-1218). Apparenté, par son père, à Suryavarman II, Jayavarman VII descend, par sa mère, de Yaçovarman.
En 1177, au moment de l'invasion Cham, il aurait une cinquantaine d'années; il remporte sur les Chams une grande victoire navale, représentée sur les Bas-relefs du Bayon et Banteay Chhmar. Vers 1203 il annexe même le Champa (qui reste province khmère jusqu'en 1220).
Jayavarman VII était un bouddhiste, très pieux, plein de compassion pour ses sujets : selon une inscription célèbre, "il souffrait des maux de ses sujets autant que des siens propres".
Ce souverain fut indéniablement le plus grand roi bâtisseur du Cambodge . Sous son règne , les plus beaux temples se multiplièrent, tels le Bayon , le Lépreux évoqué par Tchéou Ta Kouan ; est-ce à cause de cette infortune quil fit édifier 102 hôpitaux à travers tout le pays ainsi que dinnombrables gîtes détape le long des routes dont il couvrit le Cambodge ? Conquérant émérite , il annexa le Champa et guerroya à linfini pour étendre la puissance des Khmers .
La Décadence du
Royaume Angkorien
La mort de Jayavarman Vll (en 1219) sonna le glas du Royaume . Après sa disparition , quasiment plus aucun temple ne fût construit . Le système dirrigation extrêmement complexe et élaboré qui assurait la substance de millions dhommes avait épuisé les sols , de plus , les invasions répétées des Siamois commençaient à gravement endommager barays et canaux que graduellement , le peuple fatigué par des grands travaux, cessère de réparer.
Aux XIIIe siècle, les rois sucesseurs de Jayavarman Vll résident toujours à Angkor. Mais, il n'y a plus aucune construction nouvelle, aucune nouvelle réalisation.
La civilisation Angkorienne avait donné ses plus belles floraisons avec Sûryavarman llet Jayavarman VII. Elle entre maintenant inexorablement dans le déclin. Indravarman ll et Jayavarman Vlll tentent de ressusciter le çivaïsme et son corollaire, le culte du Déva-Rajà, intercesseur entre les dieux et le peuple. Mais, le peuple a perdu la foi, pour toujours, il se tourne vers le Bouddha pour lui demander la paix et le repos, malgré la religion officielle à la cour est de nouveau l'hindouisme.
Le Bouddhisme, qui prône une résignation passive devant l'existence, se répand largement au XIIIe siècle. Il se trouve ainsi pour une large part, à l'origine du déclin de la civilisation Angkorienne.
La fin
de la gloire du Royaume Angkorien
Dans le domaine économique, Angkor dépend étroitement du système hydrolique, aussi savant que fragile, qui alimente la ville en eau et irrigue les rizière. Les bassins et les canaux nécessitent un entretien constant. Avec l'affaiblissement du pouvoir royal, seul capable de gérer ce gigantesque réseau, tout le système s'envase et se bloque, qui entraîne la baisse de la production suivie d'une chute démographique rapide.
Sur le plan politique, Angkor doit faire face aux menaces des Chams qui se relèvent peu à peu des défaites que leur a infligées Jayavarman VII. Mais, ce sont les invasions des Thais, commencées au XIVe siècle, qui portent le coup fatal à Angkor.
Venus du Nord, les Thais forment des Royaumes puissants dans le bassin de Ménam au XIVe siècle. Le plus belliqueux est celui d'Ayuthya, fondé par Ramadhipati. En 1353, Ramadhipati attaque Angkor, s'empare de toutes les richesses, et même du ballet royal qu'il emmène en captivité. Puis le roi Thai confie l'administration du pays conquis à un ses fils. Dans la brousse où ils se sont réfugiés, les rois Khmers organisent la résistance. Ils parviennent à reprendre la ville, quelques années plus tard.
En 1431, le roi du Siam, Paramaraja II s'empare de nouveau de la ville, qui oblige cette fois les rois khmers à quitter la capitale. La dynastie khmère se réfugie alors dans la région des Quatres Bras du Mékong, où elle fonde en 1434 une nouvelle capitale nommée Phnom Penh.
Phnom Penh, Lovek et Oudong devinrent alors d'improblabes capitales, sans cesse dévastées par les armées étrangères et les querelles dynastiques.
Une alliance avec les seigneurs Nguyên de Hué permettra effectivement aux Khmers de se débarraser des vieux ennemis Chams, mais s'avèrera désastrueuse sur le long terme, car les Vietnamiens n'oublieront plus jamais les riches plaines de la Cochinchine et du Cambodge .
Au XVlle siècle, les Vietnamiens s'empareront de la ville de Prey Nokor qui deviendra plus tard Saïgon et que les soldats ( de l'infanterie coloniale) français leur arracheront à leur tour le 17 février 1854 avec la collaboration d'une bonne partie de la population d'origine "sudiste", hostile au pouvoir de Hué.
La décadence du Royaume Khmer pris en tenaille entre les Siamois et les Vietnamiens se porsuit jusqu'au milieu du XlXe siècle. Réduit comme une paume de main, le Cambodge n'est alors virtuellement plus qu'une "Atlantide en Sursis".
Le Roi Ang Duong qui a su obtenir un répit de ses ennemis , réorganise le Royaume, accueille les premiers explorateurs et millitaires français , tente par deux fois mais sans succès d'intéresser Napoléon lll au sort du Cambodge .Il est sur le point de prêter main forte aux troupes françaises lançées à la conquête de la Cochinchine lorsqu'il est surpris par la mort .
Le Roi Norodom, fils et successeur d'Ang Duong, reprend sa politique de bonnes relations avec la France. Le 11 Août 1863, il signe avec l'amiral de la Grandière, gouverneur de Cochinchine , un traité qui place le Cambodge sous le Protectorat de la France. Mais les relations entre le Roi qui entendait bien gouverner " à l'ancienne " sous le bouclier de la France, et les administrateurs coloniaux qui voulaient moderniser le Cambodge et développer son économie, devinrent progressivement houleuses, à tel point que le 17 Juin 1884, le gouverneur de Cochinchine, Thomson, imposa par la menace un traité qui plaçait le Cambodge sous l'administration directe de la France.
Une rebellion éclata alors, dirigée en sous-main par le Roi Norodom qui, en échange de l'arrêt des hostilités, obtint l'abrogation de certaines clauses fiscales et judiciaires qui seront réintroduites en 1897 lorsque Paul Doumer imposera à nouveau une administration directe au vieux souverain.
En presque cent ans de présence effective au Cambodge, les Français ont fait à la fois beaucoup et peu pour le Royaume de Kambuja. Le premier fait à mettre au crédit de la France, c'est avoir enrayé l'inexorable disparition du Cambodge, voué au même sort que son vieil ennemi, le Champa.
Les Siamois furent mis au pas, obligés à renoncer les provinces de Battambang et de Siem Reap, en 1907, ainsi qu'à renoncer à toutes les revendications de la rive gauche du Mékong.
Mais l'annexion par les Vietnaminiens du Kampuchea Krom ( les riches plaines du delta de Cochinchine ) ne fut pas remise en question. La présence de la France en Annam et Cochinchine avait mis un coup d'arrêt à l'expensionnisme des Vietnamiens.
L'expensionnisme auquel, malheuresement, les Vietnamiens ne renonceront jamais.
Par-delà toutes les considérations politiques, la France a surtout rendu au Cambodge sa mémoire historique et la conscience de former un peuple. A la fin du XIXe siècle, lorsque les explorateurs découvrirent Angkor, l'existence de cette vieille capitale était alors ignorée. Et depuis, les générations de chercheurs et d'archéologues passionnés ont patiemment étudié, dégagé de la jungle et reconstruit l'ensemble des temples. C'est grâce à ce travail admirable qui a restauré la mémoire des Khmers.
Le passif du Protectorat est d'avoir fait très peu pour moderniser et développer le Cambodge. Privilègiant le grand voisin Vietnamien, les Français se sont concentrés de mettre en place des infrastructures minimales, tant sur le plan administratif.
Les fonctionnaires Cambodgiens restèrent ainsi nombreux, largement suppléés par des Annamites considérés comme plus efficaces au travail.
Les principaux efforts de développement portèrent sur l'hurbanisation des villes importantes et le développement de l'hévéaculture dans la région de Kampong Cham.
C'est donc d'un pauvre pays en cadres et économiquement fragile que le Roi Norodom Sihanouk hérita en 1953 au temps de sa " Croisade Royale pour l'Indépendance ". La tâche du Roi consistait à faire entrer le Cambodge dans le monde des nations modernes.
L'héritage, laissé par le Protectorat, avait été très lourd, des bases étaient jetées, mais l'essentiel restait à faire. Le Roi Norodom Sihanouk commence par abdiquer au profit de son père, en 1955, afin de pouvoir lancer dans la politique. Le prince a fondé un grand mouvement , le "Sangkum Reastr Niyum" qui signifie la "Communauté Socialiste Populaire".
Entre les années 1950 et 1960, le Cambodge était un Etat auto-suffisant et prospéré dans beaucoup de domaines. Cependant, la fondrière de la guerre croissante entre les deux Vietnames (du Sud et du Nord) étendait implacablement, et dans l'année 1970, c'est comme la guerre renversée sur le Cambodge. En plus de cela, la situation intérieure du Cambodge commence à dégrader, l'enthousiasme des premières années du Sangkum Reastr Niyum fait long feu devant les problèmes causés par la carence des cadres dirigeants de qualité, la corruption des fonctionnaires et les manifestations d'étudiants qui souffrent de leurs inquiétudes et de leur avenir. Les mécontentements des paysans vivant dans les provinces frontalières avec les deux Vietnames grandissent en continu...
Alors, profitant d'un voyage du Prince Norodom Sihanouk en France, le 18 Mars 1970, le général Lon Nol le fait destituer par le vote du Parlement par 92 voix contre zéro. Il est soutenu par les services américains qui reconnaissaient aussitôt son nouveau gouvernement le 20 Mars 1970.
Tout à coup, le Cambodge se plongeait dans la guerre civile. Le Prince Norodom Sihanouk reprenait la tête du FUNK ( Front Uni National du Kampuchea ) et il présidait le GRUNC ( Gouvernement Royal d'Union Nationale du Cambodge ) soutenu par les Khmères Rouges et les chefs des marquis.
Le 30 Avril 1972, la Nouvelle Constitution Républicaine du Cambodge avait été soumise à la référendum. Le Maréchal Lon Nol est élu Président de la République Khmère le 04 Juin 1972.
Paralysée par la guerilla et une corruption massive à tous les niveaux du pays, le peuple mourait de faim, alors la République Khmère du Maréchal Lon Nol, étant abandonnée par les Américains, laissait sa chance aux mains des Soldats Khmères Rouges le 17 Avril 1975.
Tout de suite, le Cambodge tombait dans une épisode noire et terrifiante, jamais connue de son histoire, qui durait 3 ans 8 mois et 20 jours. Les Khmères Rouges ont laissé plus d'un millions de morts innocents, avant d'être chassés à leur tour par les Divisions de l'Armée Vietnamienne qui entraient à Phnom Penh le 07 Janvier 1979, accompagnés par les soldats du FUNSK ( créé à Hanoi le 02 Décembre 1978, le Front Uni National pour le Salut du Kampuchea ). Les Vietnamiens ont installé ensuite un gouvernement de la République Populaire du Kampuchea, et occupé le Cambodge pendant dix ans. Après le départ des Vietnamiens le 26 Septembre 1989, la République Populaire du Kampuchea prenait le nom d'Etat du Cambodge.
Le 23 Octobre 1991, la Signature à Paris des Accords de Paix a été célébrée par toutes les factions politiques Cambodgiennes pour mettre fin à des années de guerre. Les 20 000 soldats de l'APRONUC (Autorité Provisoire des Nations Unis au Cambodge) ont arrivé sur le territoire du Cambodge en Mai 1992. Ils ont pour mission de désarmer les différentes factions, démobiliser leurs soldats et d'organiser les élections libres. Les Elections générales ont eu lieu du 23 au 28 Mai 1993 avec un très fort taux de participation des Cambodgiens.
Le 23 Septembre 1993, la Nouvelle Constitution du Cambodge a été promulguée et désormais le Royaume du Cambodge est né et règné par le Roi Norodom Sihanouk pour la deuxième fois.
Le mandat de l'APRONUC a pris fin le 15 Novembre 1993.
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